Elles communiquent entre elles dans un langage qui leur est propre, avec des images fragmentées, issues du monde extérieur auquel elles ne prennent pas part.
Ce que l’on perçoit progressivement, c’est ce qu’elles portent en elles : un peu du dehors.
Le monde extérieur se lit, filtré par le prisme de chacun, qui tente de le reformuler, de le spatialiser. Chacune de ces personnes prend pour témoin les deux
autres, les sollicitant physiquement, afin de rendre tangible une réalité dont personne ne peut attester l’existence.
Ces 3 individus reconstituent une sorte de puzzle, qui, par leur confrontation aux autres, donne forme à un autre monde…
Qu’est ce qui émanerait de moi, comme fragment de mon humanité, comme restes de l’agitation du monde, si j’en étais brutalement extrait(e), ou si, il se dérobait sous moi?
Que retiennent nos rêves?
Est ce que, observer le monde, me pousse hors de lui ?